Le robot Zora prend soin des personnes agées
Ils ne sont pas sur Snapchat, ils ne diffusent pas en direct leurs aventures sur Periscope et Meerkat.
Et pourtant, les résidents de la maison de retraite Vughterste au pays bas, agé en moyenne de 87 ans, ont fait de la technologie leur affaire. Quand ils se réunissent pour une séance de thérapie physique, les seniors suivent les instructions d’un robot humanoïde de 22 centimètre qui peut se déplacer, parler et même danser.
Le robot est positionné sur une table et montre aux patients différents exercices, que ces derniers tentent alors d’imiter.
Un instructeur qui lui est bien humain est présent aussi, il fournit un enseignement individuel à toute personne nécessitant une attention supplémentaire.
La chef infirmière maison, Tinie Kardol, se trouve être aussi un professeur de gérontologie à l’Université de Bruxelles.
C’est un de ses étudiants qui lui a présenté Zora le robot l’année dernière. Tinie a vu alors une occasion d’améliorer le fonctionnement de son propre établissement et l’a donc mis en fonction il y a un an.
Il faut savoir que les créateurs belges de Zora avaient mis au point le robot depuis trois ans déjà.
Les développeurs de logiciels de premier QBMT ont acheté un robot d’Aldebaran Robotics, une entreprise française, en le reconfigurant pour qu’il fonctionne comme l’employé d’un hôtel.
Mais au final, au lieu de cela, ils ont trouvé plus pertinent de dédier Zora à des taches liées aux soins et à la santé.
Tinie Kardol avoue maintenant que plus de 6000 personnes âgées sont en contact direct avec un robot humanoïde en Belgique, en France et aux Pays-Bas.
Un programme permet même aux enfants belges à l’école de discuter avec les personnes âgées depuis un ordinateur.
Le robot, situé dans les maisons de soins à plusieurs centaines de kilomètres, dicte le texte et ses yeux brillent en vert pour signaler aux personnes âgées que c’est à leur tour de parler.
Le robot Zora est également utilisé dans les hôpitaux et un établissement psychiatrique.
«Beaucoup de personnes âgées se sentent seule, la solitude est quelque chose d’horrible pour beaucoup», a déclaré Fabrice Goffin, l’un des créateurs de Zora. «Les gens ne sont pas tout le temps prêt à rendre visite à leurs familles et elles peuvent du coup nouer une sorte de relation de remplacement avec le robot Zora, ce qui est une très bonne chose.”
Laurent Amar
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