l’intelligence artificielle menace même les emplois des plus riches
En 1929, l’économiste John Maynard Keynes a fait une prédiction « Au cours du prochain siècle, le niveau de vie des riches sera entre quatre et huit fois supérieur au niveau de vie moyen du reste de l’humanité. Le tout est de savoir comment ils s’occuperont, et ce que la science pourra créer exclusivement pour ces privilégiés, avec ou sans travail à fournir”.
Tout en étant largement correct sur la première partie de la prédiction, l’idée de pouvoir ne plus travailler reste étonnamment hors de portée.
La semaine normale britannique de travail est actuellement de 31 heures, en baisse par rapport aux 50 heures en 1930 mais à peu près deux fois ce que Keynes prévoyait pour les plus riches.
Mais ce nombre d’heures est considérablement réduit par l’arrivée du travail à temps partiel et ne tient pas compte d’une frontière de plus en plus ténue entre le travail au bureau et le travail à la maison. Cela qui signifie que beaucoup d’entre nous finissent par répondre aux courriels à toutes les heures de la journée.
L’âge de l’Intelligence Artificielle (AI) est sur le point d’engendrer le plus grand changement en milieu professionnel jamais connu dans l’ère technologique, les humains seront-ils purement et simplement remplacés par des robots et jetés sur le bas-côté de la route ?
Beaucoup d’études ont été réalisés sur l’impact des robots envers les emplois des cadres supérieurs. La semaine dernière, il a été annoncé que les premières flottes de poids lourds sans conducteur seront testées sur les autoroutes britanniques avant la fin de l’année. Les voitures autonomes devraient rendre les chauffeurs de taxi non pertinents. Les robots d’IA sont déjà utilisés dans les usines sur les lignes de production et en tant qu’agents de sécurité (bien que le seul robot de sécurité, un Knightscope K5, récemment noyé dans un étang à Washington alors qu’il patrouillait montre que la technologie est loin d’être infaillible).
Mais voilà, il n’y a pas seulement le travail manuel qui fait face à une menace existentielle. Les technologies développées à Toronto vont changer de façon décisive tous nos emplois. Les comptables, par exemple, sont dépassés par les machines avec une meilleure précision et une meilleure puissance de traitements. De même que les radiologues, les banquiers ou les avocats. Même les journalistes seront particulièrement touchés.
Au sein de la branche R&D de la Banque Royale du Canada (RBC) par exemple, basée dans le quartier Mars Discovery de Toronto, au cœur de l’industrie technologique en plein essor de la ville, les chercheurs développent des algorithmes qui permettront de prédire les événements sismiques mondiaux qui se déroulent avant même que les journalistes ne les connaissent.
Les travaux manutentionnaires ne sont plus les seuls menacés par une intelligence artificielle de plus en plus puissante, car désormais, même les nantis seront concernés. Donc traders, commerciaux et capitaines d’industrie tremblez dans vos guêtres, les robots arrivent et vous mettront également au chômage, comme cela, il n’y aura pas de jaloux.
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